To Rome with Love

Affiche To Rome with Love
Réalisé par Woody Allen
Pays de production U.S.A., Espagne, Italie
Année 2012
Durée
Genre Comédie
Distributeur elitefilms
Acteurs Penélope Cruz, Roberto Benigni, Woody Allen, Judy Davis, Alec Baldwin
Age légal 10 ans
Age suggéré 14 ans
N° cinéfeuilles 662
Bande annonce (Allociné)

Critique

Après VICKY CRISTINA BARCELONA et MINUIT A PARIS, Woody Allen poursuit son tour des capitales. Cette fois-ci, c’est à Rome qu’il s’est arrêté, filmant la ville en cinéaste amoureux de ses lumières mordorées et captant avec finesse des ambiances qui rappellent celles de Fellini. Il se déchaîne avec humour contre les médias de l’ère Berlusconi, qui ne s’intéressaient qu’aux «people», à travers le personnage de Leopoldo Pisanelli (Roberto Benigni), un être parfaitement quelconque qui se retrouve du jour au lendemain, sans comprendre pourquoi, assailli par les paparazzi et propulsé au rang de star nationale. Le cinéaste s’en donne à cœur joie et l’on rit de plaisir.

Woody Allen suit, amusé, le chassé-croisé de plusieurs personnages, de jeunes Italiens et des touristes, comme John (Alec Baldwin), architecte américain de renom. Ce dernier retrouve le quartier romain où il a vécu autrefois et y rencontre Jack (Jesse Eisenberg), qui lui rappelle le jeune homme un peu naïf qu’il était. L’âge lui donnant du recul, il chaperonne amicalement le jeune homme qui n’écoute bien entendu pas ses conseils. On découvre Penélope Cruz en flamboyante prostituée, qui fait irruption dans la vie d’un jeune fiancé s’apprêtant à présenter son amoureuse à sa famille très collet monté. Le réalisateur s’est réservé un petit rôle, celui de Jerry, metteur en scène d’opéra à la retraite, qui se retrouve à Rome avec sa femme pour faire la connaissance de Michelangelo, le fiancé italien de leur fille. Il surprend le père de son futur gendre, un entrepreneur de pompes funèbres, en train de chanter une aria sous la douche. Convaincu que l’homme a un véritable don, il veut prendre en main sa carrière, mais le croque-mort ne veut pas changer de métier. C’est en fait pour Jerry un prétexte pour reprendre du service. Car il vit très mal sa retraite, qu’il considère comme l’antichambre de la mort. On retrouve en demi-teintes les angoisses existentielles du réalisateur, au milieu d’un feu d’artifice de gags et de traits d’humour. Le film est une carte postale pétillante, cocasse par moments, nostalgique aussi. Envoyée par un Woody Allen très en verve, attachant et drôle, fidèle à lui-même.

Note: 14

Appréciations

Nom Notes
14
Daniel Grivel 18
Serge Molla 16
Antoine Rochat 18
Anne-Béatrice Schwab 18