Visite de la fanfare (La)

Affiche Visite de la fanfare (La)
Réalisé par Eran Kolirin
Pays de production Israël
Année 2007
Durée
Musique Habib Shehadeh Hanna
Genre Comédie
Distributeur Sophie Dulac Distribution
Acteurs Ronit Elkabetz, Sasson Gabai, Saleh Bakri, Khalifa Natour, Imad Jabarin
Age légal 7 ans
Age suggéré 10 ans
N° cinéfeuilles 548
Bande annonce (Allociné)

Critique

Un jour, il n'y a pas si longtemps, une fanfare égyptienne est invitée en Israël à l'occasion de l'inauguration d'un centre culturel arabe. Mais les musiciens se trompent de lieu et les voilà perdus et coincés dans un bled. Heureusement, il y a Nina qui tient un restaurant et s'emploie à sortir l'orchestre d'embarras, alors que l'anglais s'offre comme langue commune. Tout en nuances, drôle, révélateur de l'épaisseur des êtres lorsque tombent les clichés, ce film est un sorte de conte qui dépasse le politique pour s'attacher à l'essentiel, ce qui fait que des relations sonnent juste et font alors entendre la véritable musique, pas plus l'arabe que l'israélienne, mais celle de l'âme.



Serge Molla





Si vous partez pour Israël, attention de ne pas confondre Petah Tikva et Bet Hatikva. Nuance!

Pour avoir mal lu leur billet d’embarquement ou avoir été mal informés, les membres d’une fanfare de la police égyptienne se retrouvent paumés dans un petit bled israélien oublié du monde, alors qu’ils devaient donner un concert à Tel-Aviv, lors de l’inauguration d’un centre culturel arabe.

Une situation très particulière qui va permettre au cinéaste israélien Eran Kolirin de confronter, sur le ton de la comédie, deux mondes: celui de musiciens mal à l’aise dans leurs uniformes de parade et égarés, à la nuit tombante, dans un coin perdu et désertique, et celui d’une petite communauté d’abord méfiante, puis étonnée, qui va se mettre en quatre pour dépanner ces étrangers sans le sou. La tenancière d’un snack routier ouvrira largement les portes de son restaurant et invitera le directeur de la fanfare, un veuf coincé et rigide, à dormir chez elle. Et chacun de se débrouiller comme il peut, la soirée ne fait que commencer…

Très drôle et mélancolique à la fois, LA VISITE DE LA FANFARE se présente comme une petite fable sur les rapports humains, sur la méconnaissance de deux cultures voisines, sur des modes de vie qui diffèrent. Tableau d’une connivence éphémère entre deux mondes, le film s’articule intelligemment sur une série de séquences légèrement décalées et pleines de surprises. On pense parfois à l’humour fin d’un Jacques Tati ou à l’esprit pince-sans-rire d’un Elia Suleiman. Deux références qui devraient inciter chacun à aller déguster cet excellent moment de cinéma.



Antoine Rochat





C’est la gloire: un beau palmarès



LA VISITE DE LA FANFARE a fait une ample moisson de prix internationaux:, notamment: le Coup de cœur - Prix de la critique et le Prix de la jeunesse à Cannes (Un Certain Regard); le Prix Découverte européenne 2007 aux European Film Awards; le Prix du meilleur long métrage au Festival du nouveau cinéma de Montréal; le Prix du public au Festival de Munich; le Prix du meilleur film aux festivals de Jérusalem et de Tokio; le Prix du Jury œcuménique au Festival de Kiev.

L’Académie cinématographique israélienne a attribué huit prix au film d’Eran Kolirin, dont celui du meilleur film.

Israël a en outre choisi le film de Kolirin pour représenter le pays dans la course aux Oscars 2008, dans la catégorie Meilleur film.

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