Critique
Pas de dossier de presse à l'avant-première. Il faut donc compter sur sa mémoire... Quatre jours après la projection, que reste-t-il? Pas grand-chose.
Bruce (Jim Carrey, plus grimaçant que jamais) est reporter pour une chaîne de télévision de Buffalo. Il aligne les sujets ringards et finit par se faire virer. Désespéré, il ne sait pas à quel saint se vouer - mais c'est Dieu le Père (Morgan Freeman, un peu fatigué) qui le convoque et lui délègue sa toute-puissance pour un temps limité, à charge pour lui d'en faire un usage constructif. Bruce, en grand ballot immature, en profite pour se venger de tous ceux qui lui ont fait du mal; ses égarements le conduisent à finir shooté par un poids lourd. Confronté à Dieu le Père, il finit par se racheter une conduite, ce qui lui vaut de revenir sur la terre des vivants et d'enfin conquérir la jeune femme qui n'en pouvait plus de ses excentricités.
Le film est une comédie très américaine un peu lourdingue mais pas (trop) vulgaire. Quelques répliques sont drôles; comme souvent ailleurs, les scènes où Bruce joue des tours pendables à ses ennemis sont amusantes, mais la fin est plombée par une conclusion moralisante digne des histoires édifiantes de l'école du dimanche fin XIXe siècle. La moral majority a encore de beaux jours devant elle aux Etats-Unis du XXIe siècle...
Daniel Grivel
