Djomeh

Affiche Djomeh
Réalisé par Hassan Yektapanah
Pays de production Iran, France
Année 2000
Durée
Genre Comédie dramatique
Distributeur trigonfilm
Acteurs Jalil Nazari, Rashid Akbari, Mahmoud Behraznia, Valiollah Beta, Mahbobeh Khalili
Age légal 12 ans
Age suggéré 14 ans
N° cinéfeuilles 394
Bande annonce (Allociné)

Critique

Encore une excellente surprise en provenance d’Iran. Après LE TABLEAU NOIR, UN TEMPS POUR L’IVRESSE DES CHEVAUX, LA COULEUR DU PARADIS et LE CERCLE, voici le premier film d’un assistant d’Abbas Kiarostami, Hassan Yektapanah, qui a obtenu le prix de la Caméra d’Or au dernier Festival de Cannes.

DJOMEH, c’est l’histoire d’un jeune Afghan qui travaille dans une ferme laitière, au fin fond de la campagne iranienne. Chaque jour il accompagne le propriétaire iranien du domaine, Mahmoud, dans les villages environnants, afin d’acheter le lait pour le revendre. Les strictes coutumes iraniennes l’empêchent de courtiser la fille de l’épicier du coin, une demoiselle charmante, mais qui ne dit mot derrière son foulard…

DJOMEH est un film sur la solitude. Celle d’un exilé de l’extérieur (Djomeh) qui a fui avec un cousin (Habib) son pays en guerre, l’Afghanistan. Et celle de Mahmoud, le patron iranien, qui est, lui, un exilé de l’intérieur. Les trois hommes sont d’origines culturelles, sociales et ethniques différentes, mais il va se créer entre eux des relations de complicité qui amèneront Mahmoud à intercéder en faveur de Djomeh dans sa demande en mariage.

Hassan Yektapanah porte un regard sensible sur la question de l’immigration, sur celle du racisme ordinaire dont est victime Djomeh (les enfants du village font souvent de lui un souffre-douleur, sous les yeux complaisants des habitants) et sur les difficultés quotidiennes que Djomeh ren­contre dans ses efforts d’assimilation.

DJOMEH est un très beau film qui est une leçon de tolérance, entre l’humour et la tragédie, au travers de la vie quotidienne d’un village. Les dernières images (un portail qui se ferme) s’accompagnent d’un dicton qui se veut de sagesse: «Une porte close ne le reste pas éternellement». On ose espérer…

Antoine Rochat

Appréciations

Nom Notes
Antoine Rochat 15