Don’t Blink, Robert Frank

Affiche Don’t Blink, Robert Frank
Réalisé par Laura Israël
Pays de production Etats-Unis, Suisse
Année 2015
Durée
Genre Documentaire.
Distributeur Vega Films
Acteurs Jennifer Peedom
Age légal 12 ans
Age suggéré 12 ans
N° cinéfeuilles 760

Critique

Don’t blink… en français, ne cligne pas des yeux. C’est bien la dernière chose qu’aurait faite Robert Franck, grand professionnel et artiste du regard. Laura Israël lui rend hommage à travers son deuxième  film de cinéma, à plus de cinquante ans.

Il faut dire que Robert Frank est son ami depuis une vingtaine d’années et que pendant toute cette période, elle s’est  intéressée à son travail qui «repose sur la poésie, la musique, le théâtre, la politique…» Je m’intéresse avant tout aux gens, résume en substances l’intéressé, lors d’une interview d’archives que reprend la réalisatrice.

Frank est né en 1924, à Zürich. A vingt-deux ans, il publie à compte d’auteur son premier ouvrage, 40 Fotos, recueil d’images à la fois inspiré de son compatriote Jakob Tuggener et montrant déjà la direction qu’il va prendre en tant qu’artiste.

«Les Etats-Unis ressemblaient à une porte ouverte et j’aimais beaucoup ça. C’était un autre monde, on pouvait voyager, bouger… J’avais la conviction qu’on pouvait tout y faire.» Le voici donc à New York, dès 1947; commence alors une vie dévouée à l’art, dont l’observation et l’expérimentation constituent les deux axes essentiels.

Laura Israël s’attache  à composer une sorte de biographie en filmant un maximum d’images. Frank, du haut de ses nonante-deux ans, rit de lui-même et de son travail, donne quelques pistes, évoque avec parcimonie les moments difficiles et cruels de son existence, partage ses idées avec sa compagne et quelques amis.

Le film contient un matériel artistique très riche et quelques indications techniques sur la photographie. Il est surtout une balade, pas toujours facile à suivre, à travers la vie et l’œuvre d’un grand créateur, une sorte d’exercice de style qui semble vouloir s’apparenter  à son sujet.

On y perçoit une atmosphère étasunienne peu conforme à la représentation hollywoodienne, une réalité pas toujours étrangère à la misère. Par l’intermédiaire du film d’Israël, Robert Frank tient à bout de mémoire un monde aujourd’hui révolu.

Geneviève Praplan

Appréciations

Nom Notes
Geneviève Praplan 12
Nadia Roch 14