L'homme qu'on aimait trop

Affiche L'homme qu'on aimait trop
Réalisé par André Téchiné
Pays de production France
Année 2012
Durée
Musique Benjamin Biolay
Genre Drame
Distributeur xnix
Acteurs Catherine Deneuve, Guillaume Canet, Adèle Haenel, Judith Chemla, Jean Corso
Age légal 16 ans
Age suggéré 16 ans
N° cinéfeuilles 707
Bande annonce (Allociné)

Critique

Une histoire de guerre des casinos sur la Côte d'Azur était tout indiquée pour être présentée hors compétition au Festival de Cannes. Si fait, avec un plateau comprenant Catherine Deneuve, majestueuse à souhait, et Guillaume Canet en Rastignac du jeu... Comme pour La fille du RER, André Téchiné s'est inspiré d'une affaire véritable qui n'a d'ailleurs pas fini de défrayer la chronique.
Renée Le Roux (Catherine Deneuve) est propriétaire du casino «Le Palais de la Méditerranée», à Nice. En 1976, sa fille Agnès (Adèle Haenel), au terme d'un mariage raté, revient au pays et revendique sa part de l'héritage familial pour voler de ses propres ailes, mais la mère, prise à la gorge suite à une partie truquée par des mafieux qui ont siphonné la caisse du casino, n'a pas les liquidités nécessaires et refuse par ailleurs de céder l'établissement auquel elle tient comme à la prunelle de ses yeux. Agnès est séduite par Maurice Agnelet (Guillaume Canet), homme de confiance de Renée qui, pour se venger de celle-ci - elle ne l'a pas désigné directeur du casino-, la met en relation avec Fratoni (Jean Corso). Celui-ci, Corse propriétaire d'un établissement concurrent, propose trois millions de francs à la jeune femme pour qu'elle vote contre sa mère... Après une tentative de suicide, Agnès disparaît à fin 1977; ni son corps ni sa voiture n'ont jamais été retrouvés. Aujourd'hui encore, après des années de condamnation à la réclusion, Agnelet reste l'éternel suspect et, accusé par son fils d'avoir commandité l'assassinat, va au-devant de son quatrième procès!
Le film démarre assez bien, avec une reconstitution soignée du monde doré et illusoire du jeu et, en prime, un défilé de mode avec les robes de Catherine Deneuve, puis il sombre dans un pastiche franchouillard des films noirs, agrémenté d'intermèdes musicaux superfétatoires. Le naufrage est consommé à la fin, avec les acteurs vieillis pour l'épisode «trente ans après». N'est pas Hitchcock qui veut...

Daniel Grivel

Appréciations

Nom Notes
Daniel Grivel 9
Georges Blanc 14
Geneviève Praplan 12
Anne-Béatrice Schwab 12