Une promesse

Affiche Une promesse
Réalisé par Patrice Leconte
Titre original A Promise
Pays de production France, Belgique
Année 2013
Durée
Musique Gabriel Yared
Genre Drame, Romance
Distributeur frenetic
Acteurs Alan Rickman, Rebecca Hall, Richard Madden, Toby Murray, Maggie Steed
Age légal 10 ans
Age suggéré 14 ans
N° cinéfeuilles 700
Bande annonce (Allociné)

Critique

«Voyage dans le passé», nouvelle de Stefan Zweig, fournit à Patrice Leconte la trame de A promise. Mais, comme l’indiquent les titres différents, tandis que le premier parle d’une retrouvaille qui devrait ranimer un amour vécu des années plus tôt, le second évoque surtout le temps où cet amour est né et s’est fortifié sans se projeter dans l’avenir sinon par une promesse.
Le XXe siècle est débutant. Friedrich Zeitz (Richard Madden) a grandi pauvre et prend sa revanche grâce à son intelligence et son ambition. Jeune ingénieur, il est remarqué par son patron, Karl Hoffmeister (Alan Rickman) qui lui voue de la sympathie et le présente à sa femme (Rebecca Hall). Aussitôt, Friedrich est irrésistiblement attiré par Lotte.
«La nouvelle de Stefan Zweig est une merveille de concision, note le réalisateur, comme si l’auteur avait eu à cœur de se débarrasser de tout ce qui ne nourrissait pas directement l’histoire et les sentiments qu’elle véhicule. L’adaptation écrite pour le film respecte cette volonté de s’en tenir à l’essentiel, pour que chaque scène vibre de quelque chose de secret, de non-dit et d’aveuglant.»

Ce non-dit est le principal atout d’un film qui, par la force du texte originel, semble davantage porté par la littérature que par le cinéma. A défaut d’être inventive, la mise en scène soigne un classicisme exaltant la passion secrète. Les sombres événements qui marquent le temps, la misère ouvrière sont à peines suggérés. L’œuvre est avant tout romanesque, consacrée aux seuls sentiments. Pas mièvre pour autant, ni dépourvue d’universalité, elle est défendue par la superbe interprétation des trois acteurs, qui donnent à leur rôle une profondeur digne du texte de Stefan Zweig.

La nouvelle de l’écrivain se situe en Allemagne. Patrice  Leconte qui dit ne pas comprendre la langue de Goethe a préféré celle de Shakespeare, alors qu’il conserve le contexte allemand: les noms, les enseignes, les journaux… C’est dommage. Comme est dommage le choix de développer surtout les débuts du sentiment amoureux, exercice plus facile que celui de montrer, à l’instar de Stefan Zweig, ce que devient la passion lorsque le temps et l’absence la privent de nourriture…

Geneviève Praplan

Appréciations

Nom Notes
Geneviève Praplan 15
Georges Blanc 15
Daniel Grivel 15
Nadia Roch 14