Minuscule - La vallée des fourmis perdues

Dédié à la mémoire de Jean Giraud alias Moebius (Hélène, la coréalisatrice, est sa fille), ce long métrage muet unit prises de vues réelles tournées dans des parcs nationaux français et images animées de synthèse; il développe les courts de la série télévisée  Minuscule consacrée à la vie des insectes. Les bestioles s'expriment par onomatopées et pétarades, tandis qu'une excellente musique d'Hervé Lavandier (interprétée par le London Chamber Orchestra) joue un rôle non négligeable.
Un jeune couple pique-niquant à l'orée d'une forêt doit quitter précipitamment les lieux, madame éprouvant les premières contractions. Restent sur la couiverture quelques victuailles dont une boîte de sucre en morceaux dans laquelle une jeune coccinelle aventureuse s'engouffrent. Une colonne de fourmis noires découvre le trésor énergétique et entreprend de le porter à la fourmilière. Commence une épopée herculéenne, contariée par de féroces fourmis rouges; la coccinelle, qui maîtrise la troisième dimension grâce à ses ailes, rendra de signalés services.
Personnages et bruitages sont amusants, et les paysages sont de toute beauté. L'ingéniosité des minuscules créatures est sans limites. Tout au plus peut-on regretter la conclusion belliqueuse de l'histoire, alors qu'on s'attendait à un triomphe de l'astuce sur la brutalité.