L'édito de Antoine Rochat - A la découverte d’autres cinémas

La 27e édition du Festival international de Films de Fribourg a gardé sa volonté, affirmée depuis l’an dernier, de présenter la diversité et la variété créatrice du cinéma mondial.

Plus d’une centaine de films, produits par 45 pays différents, ont été projetés du 16 au 23 mars.Douze d’entre eux – mêlant tous les genres - se sont affrontés pour décrocher le Regard d’Or, dans une Compétition internationale qui a permis à un large public de découvrir des films venus du Sud et de l’Est (à l’exception de l’Afrique, la grande absente des rendez-vous…) : Pérou et Argentine pour l’Amérique latine ; Israël, Arabie Saoudite et Iran pour l’Orient proche ; Japon, Corée du Sud, Chine, Vietnam et Philippines pour l’Asie. Douze longs métrages porteurs chacun d’une réflexion sur ces pays, douze films très différents les uns des autres et témoignant de l’existence de sociétés, de cultures souvent fort éloignées de la nôtre et qui se répondent les unes aux autres.

A noter que trois films ont été réalisés par des femmes (israélienne, arabe et turque), pionnières dans leurs pays. Fidèle à sa vocation, le FIFF s’efforce ainsi de rendre accessibles au public des productions marginales, des réalisations qui ne trouvent que rarement leur place dans le système de distribution de notre pays (à noter que WADJDA et FILL THE VOID vont sortir sur nos écrans).
Les sections parallèles ont tenu elles aussi une place de choix dans la programmation : Cinéma de genre (consacrée au sport, vive les coulisses du foot !), Décryptage (l’enfance fragile), Nouveau territoire (l’Ouzbékistan) ont connu le succès. Et plusieurs cinéastes ont été invités, en particulier Atom Egoyan, dont on a pu découvrir ou revoir plusieurs de ses (excellents) films dans l’intéressante section Diaspora consacrée à l’Arménie.

Antoine Rochat (CF 677)