L'édito de Nadia Roch - Festival de Cannes: magie et patience!

Le 12 juin 2017

Cette année, le Festival de Cannes fête son 70e anniversaire. Soirées prestigieuses, paillettes, programmes spéciaux… tout semble parfait! Les habituels cinéastes sont présents pour la compétition officielle, les marches mythiques sont recouvertes du fameux tapis rouge, le soleil et la chaleur sont au rendez-vous…

Cannes, c’est la fête du 7e art, certes, mais c’est également un gigantesque marché. Producteurs et distributeurs vendent ou cherchent le prochain succès en salle et ils définissent finalement le panorama des films que nous verrons dans l’année. Une véritable foire de l’industrie cinématographique!

En dehors des acheteurs et des vendeurs viennent les photographes et les journalistes qui se déchaînent… les uns pour réaliser le plus beau cliché, les autres pour être les premiers à deviner à qui reviendra la Palme…

Tout ce petit monde entre sans souci aux projections par la grande porte. Certes, ces privilégiés passent le contrôle de sécurité (très renforcé cette année) comme le spectateur lambda, mais ils trouvent un fauteuil instantanément. En dehors de ces professionnels viennent ensuite tous les autres partenaires de la branche: les techniciens du film, les cinéphiles, les employés de laboratoires et de cinémathèques... des passionnés pour qui l’accès se complique. Leur accréditation leur donne le droit de voir des films à condition de prévoir deux heures d’attente au minimum. Sous un soleil de plomb, les discussions vont bon train les premiers jours, puis la fatigue et les insolations aidant, les visages se font impatients. Il faut dire que les heures d’attente souvent dépassent la durée du film! Malgré tout, nous sommes toujours là… fidèles au poste! La magie de Cannes opère mais rendons hommage à ces enragés du cinéma prêts à tous les sacrifices pour apprécier les nouvelles productions internationales.

En souhaitant que nos fidèles lecteurs découvrent ce numéro spécial avec autant de plaisir mais restent dispensés de l’attente...

Nadia Roch