L'édito de Anne-Béatrice Schwab - Exigence de qualité

Le 02 avril 2015

A l’heure où les médias sont le plus souvent vecteurs de ce qui chez nous fâche et dysfonctionne et de ce qui, au-delà de nos frontières, relève du pire, dans cette période de pessimisme et d’inquiétude, il importe de relever ce qui va bien.
C’est donc l’occasion de saluer la bonne santé et la vitalité du Cercle d’études cinématographiques  (http://www.cine-feuilles.ch/cercle-d-etudes.html), qui réunit 1600 spectateurs douze fois durant l’hiver.

Le Cercle entamera cet automne sa cinquantième saison à Lausanne et la quarante-troisième sur la Riviera (à Burier puis à Vevey.)
Depuis toujours le cercle et ciné-feuilles sont indissociables. Ils ont en commun d’avoir été longtemps portés par l’un de leurs fondateurs, Maurice Terrail, qui a toujours eu à cœur de défendre et de promouvoir un cinéma de qualité. Depuis quelques années, le défi est relevé par une équipe dont plusieurs membres participent à la fois à la rédaction du journal et au choix et à la présentation des films du cercle.
En établissant le programme de chaque saison, l’équipe du cercle cherche des films qui à la fois bousculent les habitudes, parlent au cœur et à la tête, aiguisent et décentrent le regard. Des films engagés qui rendent attentifs à la vulnérabilité et l’humanité de chacun, en résonnance entre le familier et l’étrange, qui brisent les frontières, les préjugés, les chapelles. Un cinéma pourfendeur d’idées reçues. Qui stimule l’esprit critique et l’appétit de vivre.
A l’heure du bilan de la saison écoulée, il faut saluer la fidélité et l’attention du nombreux public qui fait confiance à l’équipe « les yeux fermés », prêt à accepter d’éventuelles déceptions pour découvrir des films de tous horizons, qui sonnent juste et font écho aux expériences de chacun, éveillent notre besoin de découvertes et secouent nos indifférences pour mieux s’ouvrir à soi-même, aux autres et au monde. 

Anne-Béatrice Schwab