L'édito de Daniel Grivel - Les voies du succès sont impénétrables...

Le 04 décembre 2014

C'est entendu, vous aurez, comme d'habitude, dans la première édition de l'an prochain, le résultat d'un travail de bénédictin: la recension des films de 2014 ayant obtenu les meilleures notes de notre équipe de rédaction. Un bilan qui n'est jamais sans réserver quelques surprises...

Sans anticiper sur ces révélations, il est bon de faire un petit point de la situation après plusieurs numéros de Ciné-Feuilles de 24 pages seulement, reflétant la maigreur des films sortis ces derniers temps. Jetons donc un coup d'oeil sur le box-office de Pro Cinéma arrêté au 25 novembre.
Au sommet, avec près de 70'000 spectateurs, Samba, d'Eric Toledano et Olivier Nakache (Intouchables): accord entre le public et nos appréciations. Le labyrinthe (56'000) traduit peut-être la curiosité des jeunes pour un avenir ne s'annonçant pas forcément radieux. Interstellar cumule 50'000 spectateurs, éventuellement impressionnés par le battage médiatique (le soussigné, qui s'est montré sévère, peine à comprendre les dithyrambes voués à ce film qui veut faire croire aux spectateurs qu'ils sont intelligents...). Le score de Gone Girl (41'725) est réjouissant: il semble indiquer que David Fincher - comme d'habitude... - réussit des films futés et populaires. Vient ensuite Hunger Games, première partie du troisième volet de la trilogie éponyme, que nos têtes chenues, qui n'en sont pas vraiment le public-cible, ont diversement apprécié. Magic in the Moonlight, de Woody Allen, ne démérite pas (près de 23'000). Bien sûr, il faut pondérer tout cela par le fait que ces films sont depuis plus ou moins longtemps à l'affiche.
On peut regretter le résultat modeste de Bouboule, qui pourtant a bénéficié d'une belle promotion, avec l'engagement soutenu de son réalisateur Bruno Deville. Der Kreis, honnête film suisse de Stefan Haupt, n'a pas vu son cercle s'élargir, malgré la une un brin racoleuse d'un quotidien vaudois. Mais réjouissons-nous du joli succès deDeux jours avec mon père, d'Anne Gonthier, un film que nous avons aimé.
Une fois de plus, les avis divergent parfois. Il est vrai qu'il y a un monde entre une vision de presse où une poignée de critiques scrutent un film dans un profond recueillement et une soirée cinoche entre amis dans une salle pleine et vibrante. Amis lecteurs, n'hésitez pas à nous faire part de vos désaccords!...

Daniel Grivel